Comblé
par la lumière des lacs et à peine arrivé au refuge du Taillefer
c'est un crâne trônant sur le rebord de la fenêtre du gîte qui
accueille et interpelle par sa beauté graphique. Le reste de pelage
et le calme intérieur qui se dégage du regard en creux me traverse.
Petit
rituel comme il se doit : une première ronde photographique autour
du sujet me permet d'apprivoiser la bête et ce qui l'entoure,
d'envisager une suite... Avec une émotion contenue mêlée de
prudence, je m'engage donc dans une première série de clichés,
couleur, puis noir et blanc.
Voyant
l'intérêt que je portais à l'objet, le gérant des lieux me
propose de le déplacer à ma guise, pour en profiter au mieux... ce
qui me comble d'une joie secrète. Avec un certain sens du sacré,
mais sans trop hésiter, je le dépose délicatement au sol, la face
tournée vers le géant de pierre, avec en toile de fond le massif de
l'Oisans, la tente inuit, et les brumes montantes du col d'Ornon.
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