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mercredi 19 mai 2021

Exposition personnelle Galerie Place à l'Art 19 mai > 26 juin 2021

Un printemps confisqué + un peu de l'automne

Galerie Place à l'Art Voiron
photographies

19 mai au 26 juin


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Radio RCF 15 minutes avec Philippe Gonnet




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Ce que Jean-Louis Roux a écrit dans 
les Affiches de Grenoble et du Dauphiné
à propos de mon expo Galerie Place à l'art.



LIEN >  Replay du jeudi 20 mai 2021 :

https://www.francebleu.fr/emissions/la-carte-blanche-a/isere/carte-blanche-iseroise-a-philippe-gonnet-0


France Bleu Isère 2021.05.20

Carte blanche à Philippe Gonnet 


Bonjour Philippe !

Bonjour Bertrand !



Alors qu’est-ce qui a retenu votre attention ce matin ?

Eh bien l’exposition que le plasticien Pierre Gaudu propose à la Galerie Place à l’art, à Voiron.



Et qu’y montre-t-il ?

En une quarantaine de photographies, cette exposition, qui s’intitule Un Printemps confisqué + un peu d’automne, nous parle bien évidemment du confinement, ou plutôt des confinements.

Mais ce qui m’a intéressé en l’espèce, outre l’intérêt que je porte à cet artiste découvert et mis en valeur par Pierre Gaudibert lorsqu’il dirigeait le musée de Grenoble, comme par les galeristes Jean-Marie Cupillard ou Jacques Mauchant, c’est la façon dont il a réagi en se renouvelant, en s’appropriant de nouveaux outils, en renouvelant encore et toujours son expression.



C’est-à-dire ?

Confiné comme tout un chacun, cet artiste, qui excelle aussi dans la peinture comme dans le dessin, s’est mis à photographier, mais cette fois avec son téléphone portable…



Comme tout le monde ?

A la seule différence qu’une photographie d’artiste, c’est moins une vue qu’un regard !

Si tout le monde peut effectivement faire des photos – et c’est heureux ! –, le résultat est là tout à fait différent.

Car c’est un véritable Journal du confinement que Pierre Gaudu nous offre avec cette exposition voironnaise, en revisitant la notion même de journal, en magnifiant ce qui, en temps normal, ne retient guère le regard, en résistant à la sidération par la créativité et la poésie – une extraordinaire poésie des images, mais aussi de leurs titres…

Ainsi naquit Un Printemps confisqué

Sauf que ce Printemps rebondira, comme vous le savez, à l’automne, privant l’artiste de cette nature qu’il adore et qui l’inspire…

Qu’à cela ne tienne, les dix kilomètres autorisés lui fourniront une autre unité de lieu, une autre unité de temps, une autre unité d’action – pour filer la métaphore théâtrale…



On vous sent conquis…

Oui, car à l’heure où le Musée de Grenoble peut enfin montrer son exposition consacrée au peintre italien Giorgio Morandi, qui était prête depuis la mi-décembre, Pierre Gaudu nous montre en effet un peu la même chose, nous parle toujours du même sujet, nous entraîne encore, en une quarantaine de propositions, au-delà, bien au-delà de la banale réalité des choses du quotidien…

Et ces choses-là, non seulement on en ignorait la puissance poétique, mais on ne les regardait même pas.

Tout juste les voyait-on – et encore…

Et c’est bien cela, le travail des artistes, qui s’emploient à ré-enchanter un monde que nous ne savons même plus voir.

En quittant cette exposition, j’ai repensé à la fin du poème Il fera longtemps clair ce soir d’Anna de Noailles dans son recueil Le Cœur innombrable :



Nous avons tous les jours l’habitude de voir

Cette route si simple et si souvent suivie

Et pourtant quelque chose est changé dans la vie,

Nous n’aurons plus jamais notre âme de ce soir…


Allez ! Prenez donc la route de Voiron, et allez découvrir le merveilleux univers de Pierre Gaudu.

Vous serez surpris d’y re-découvrir le vôtre, de voir à côté de quoi vous passez, à côté de quoi nous passons tous un peu chaque jour… 


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préparatifs et encadrements des tirages






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